Nous sommes partis d' Abydos à 12h15, puis nous avons repris la route en direction de Denderah où nous sommes arrivés à 14h. Même si c'est situé à 65 km de Louxor, c'est un lieu qui semble délaissé par les touristes puisque nous étions les seuls occidentaux. Nous avons entendu dire qu'à Denderah, il y avait des tensions larvées avec les intégristes musulmans. C'est la 1e fois que nous nous sommes sentis si peu à l'aise sur un site... et pourtant, je portais un pantalon et j'avais les cheveux et les épaules couverts. Tout a commencé dans les toilettes, je rentre et là pleins de filles me regardent comme si j'étais une bête curieuse. Dès que j'ai ouvert la porte, elles m'ont presque toutes prise en photo avec leurs téléphones. Elles étaient très gentilles mais la sensation était très étrange : elles me touchaient, m'embrassaient. Un brin collante, j'ai eu du mal à sortir... Ensuite quand nous étions avec le guide, les autochtones se rapprochaient de plus en plus, on nous encerclait régulièrement et le guide a dû leur parler en egyptien pour qu'ils s'éloignent un peu mais nous avions l'impression d'être des aimants, à la limte d'être des animaux qu'on observait. Drôle d'impression ! Le guide est tout le temps resté près de nous alors qu'à Abydos, il nous laissait regarder seul le temple et honnêtement, nous ne nous sentions pas vraiment tranquille. De plus, ce n'est pas le plus joli site que nous ayons vu en Egypte.
De la cité, il reste les ruines de quelques habitations et un temple isolé dans une grande enceinte de brique. Ce site fut l’un des derniers foyers de la civilisation de l’Egypte ancienne. Il est ouvert de 7h à 17h. Constituée par un mur de brique de 280 m de côté, 2 m d’épaisseur et 12 m de hauteur, elle protégeait le Grand temple et diverses constructions : temple d’isis, chapelles ptolémaïques et romaines, église copte.
Grand temple d’Hathor
C’est le sanctuaire de l’amour, de la joie et de la musique ; La façade du temple présente une symétrie. Perpendiculaire au Nil, son plan est semblable à celui de temple d’Edfou mais il manque son pilone et une colonnade dans la cour. On accède directement à la salle hypostyle avec ses chapiteaux hathoriques. Au total 24 colonnes occupent cet espace dont les chapiteaux représentent le visage de la déesse Hathor. La salle des offrandes et le pronaos qui ouvrent sur le naos sont entourés de pièces annexes. Autour du naos, un couloir ouvre sur 11 petites chapelles. Dans l’angle SO, on accède aux 12 cryptes aménagées dans l’épaisseur du mur extérieur du temple. 2 escaliers permettent l’accès à la terrasse. Sur la terrasse, se trouve un petit kiosque dans lequel s’achevait la procession décrite le long des escaliers : pharaon accompagne des prêtres, célébrait dans cet édifice la cérémonie qui consistait à exposer la statue de la déesse Hathor aux rayons du soleil. A l’autre extrémité de la terrasse, 2 chapelles composées chacune d’une cour et de 2 salles dédiées à la renaissance l’Osiris : étendu sur un lit et une isi-oiseau plane au dessus, prête à recevoir la semence qui engendrera Horus. De la terrasse, on a un panorama sur le désert et les champs cultivés, une vue plongeante sur le lac sacré et le mur qui ferme le site. Le lac sacré est l’un des mieux conservés de toute la Haute Egypte. Bien proportionné avec ses 4 côtés dotés d’escaliers, il est envahi par quelques palmiers.
Sur le mur arrière du temple, on reconnaît la représentation de Cléopâtre, dernière reine d’Egypte avant la conquête romaine. A la sortie, une petite statue du dieu nain Bès, dieu de la fertilité, qui tire la langue en guise d’au-revoir.
Nous sommes restés 1h15 avec de rentrer à Louxor à 16h30.
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