Il faut être honnête, nous n'avons pas été franchement séduit par cette capitale : manque de cohérence et massivité de certains bâtiment sans doute... Pourtant, certains aspects de la ville nous a plu.
Le musée d’art ancien et moderne (entrée par le 3 rue de la régence)
Le tarif est de 5€, pas très cher en fait compte tenu des chefs d'oeuvres qui reposent dans ce lieu. Mais il serait bien qu'ils utilisent nos deniers pour le renover un peu : par exemple remplacer cette affreuse moquette datée et tâchée...
Les deux musées communiquent entre eux
Le musée des arts anciens est rempli de magnifiques peintures.
Les primitifs flamands sont les premiers à peindre sur des panneaux de bois avec un souci du détail et de la réalité, un grande qualité des couleurs (Maître de Flémalle, Rogier van der Weyden), Memling. Quelques splendides tableaux de Brueghel avec la chute des anges rebelles, Cranach, des natures morte... Des périodes plus tardives : Rubens, Van Dyck, le Marat de David...
Musée d’art moderne s’organise autour d’un vaste puits de lumière et répartit les œuvres sur plusieurs niveaux. Une bonne place consacrée aux surréalistes mais aussi COBRA. Collection également Broodthaers, et 2 oeuvres des minimalistes André et Judd
La grand-place : ce qui frappe c’est la cohérence architecturale. Tout fut reconstruit après 1695, date du bombardement de Bruxelles ordonné par Louis XIV. Longue de 110 m sur 68m.
L'hôtel de ville est le clou de la grand-place ; en gothique flamboyant au 15e et reconstruit à l’identique. La tour, haute de 91 m est considérée comme le chef d’œuvre de l’art gothique civil. Elancée, elle se compose de 4 étages qui s’affinent de plus en plus en grimpant et se termine par une flèche de pierres ajourées. Au sommet se dresse un st Michel terrassant le dragon, patron de la ville. Le portail n’est pas tout à fait aligné avec la tour. Les arcades au rez-de-chaussée abritaient autrefois les étals des marchands. Au-dessus, des dizaines de sculptures du 19e
La maison du roi, placée vis-à-vis de l’hôtel de ville réalisée en gothique tardif. Encadrant le portail, les statues de Marie de Bourgogne et de Charles Quint.
Les façades : En commençant à droite de l’hôtel de ville
· La maison du renard : maison des merciers ornée de sculptures académiques
· Le cornet : corporation des bateliers. Son pignon se caractérise par la forme d’une poupe de navire où 4 angelots soufflent des vents dans les 4 directions. Au 3e niveau, toute la symbolique de la mer
· La louve : maison de la guilde des archers
· Le sac : particulièrement décorée
· La brouette : corporation des graissiers
· Le roi d’Espagne : maison à la grande coupole, occupée par les boulangers
A gauche et à droite de la maison du roi, série de maisons moins passionnantes, plus simples sur le plan architectural et décoratif : la maison du Paon et celle du Heaume, la chambrette de l’Amman, le Pigeon (corporation des peintres), la Chaloupe d’or et la Taupe (les tailleurs)
Coté sud, l’ensemble le plus imposant rassemble en fait sous une seule façade 6 corporations
Coté sud ouest : une maison bourgeoise d’un particulier, la Rose, la maison des Brasseurs, le Cygne (corporation des bouchers) et la modeste Etoile
L’îlot sacré: Au nord de la grand-place, c'est un réseau de rues et ruelles
Les galeries St-Hubert sont les premières galeries couverte d’Europe
Manneken-pis, sculpté en 1619 par Duquesnoy, il symbolise l’irrévérence. Son sourire espiègle le rend particulièrement sympathique. Habillé en fin d'après midi puis nu en soirée
L’église gothique de la Chapelle a été construite au 11e et maintes fois remaniée. Le chevet est une parfaite transition entre le roman et le gothique.
La rue de Rollebeek est pavée et pietonne, avec des antiquaires et des restos.
La place du Grand Sablon est une place bourgeoise de forme triangulaire bordée de demeures anciennes.
L’église de style gothique flamboyant Notre Dame du Sablon est un ancien oratoire transformé en église. C'est dans cette église qu'à lieu les mariages princiers. A l'intérieur, les chapiteaux sont ornés de feuilles de chou frisé qui supportent les 12 apotres. Le choeur est marqué par ses fines colonnes, ses nervures très marquées et son ensemble de vitraux qui rappelle la Ste Chapelle à Paris.
La place du petit sablon est un petit parc clos par une grille dont les colonnes sont surmontées de statues. Chaque colonne est agrémentée d’un motif géométrique différent.
De la place royale, on descend la rue de la montagne. Sur la droite au n°80 magnifique structure en fer et en verre de l’ancien magasin Old England, chef d’œuvre de l’art nouveau de Saintenoy avec sa tourelle d’angle ajourée et ses larges baies vitrées.
CIRCUIT DE L'ART NOUVEAU
Rue du lac n°6 : maison d’habitation avec atelier d’artiste. Bow-window au 2e étage, porte à arrondi complet et asymétrique, verrière à vitraux décorée de motifs végétaux, caractéristiques de l’art nouveau
Avenue du General de Gaulle qui borde les étangs d’ixelle, lieu de promenade. N°36 La cascade, construction art déco. N°37 et 39, 2 maisons art nouveau aux ferronneries végétales, stylisées et aérées, qui rappellent l’école de Nancy
La rue vilain XIIII n°7, 9, 11
Avenue Louise sur la droite n°224 l’Hôtel Solvay, une des grandes réalisations d’Horta, considérée comme l’une des plus achevées du maître. Symétrique, elle est agrémentée de 1001 détails dans les finitions
Rue paul Janson n°6 : maison manifeste du mouvement art nouveau, édifiée par Horta en 1893 avec l'utilisation du fer dans la structure portante, mariage pierre-fer, bow-window surmontant une entrée centrale alors que les maisons bruxelloises possédaient une entrée latérale
Rue de Livourne n°83 : maison de Rysselberghe dessinée par lui-même. Sobre, typique de l’art nouveau tardif, elle conserve ses formes tout en rondeur mais s’est débarrassée de son ornementation végétale
A l’angle de la rue de Livourne et Florence n°13 l’hôtel Otlet de Rysselberghe.
La rue de Facqz n°48, une réalisation de Paul Hankar caractérisée par ses sgraffites dans la parties supérieure et ses fenêtres arrondies. N°71 : résidence de l’architecte : facture massive de son soubassement de pierre qui s’allège en hauteur. Sgraffites à motifs végétaux et animaliers
A l’angle du parvis de l’église de la trinité, maison d’angle tout en arrondi, couverte de briques vernissées et d’hirondelles qui s’envolent.
La rue Africaine n°92 : maison pur art nouveau, d’inspiration sécession viennoise caractérisée par la rondeur de ses fenêtres, d’où pendent des verticales de pierre et de ferronneries travaillées
A l’angle de l’avenue de la Jonction l’hôtel Hannon de Brunfaut, petit joyau de l’art nouveau. L’extérieur se caractérise par un jeu entre la brique et la pierre, et par un grand balcon d’angle qui semble s’ouvrir comme une fleur. Petit jardin d’hiver en bow-window
La rue Américaine termine par le musée Horta n°23. L’extérieur est en avancée, orné d’une structure métallique, avec verreries et fenêtres arrondies. Toute la maison s’organise autour d’un escalier surmonté d’un puit de lumière couvert. Toutes les salles sont décalées de quelques marches à chaque fois, aérant ainsi les espaces. La rampe d’escalier, basse dans les parties inférieures va en s’élevant au fur et à mesure que l’on monte. De même l’escalier se réduit en largeur au fur et à mesure que l’on monte. La rampe d’escalier dans le salon donne naissance à l’accoudoir du canapé. En haut de l’escalier, 2 miroirs dialoguent à l’infini.
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