Basilique de la Sagrada Familia www.sagradafamilia.org
Ouvert tous les jours de 9h à 20h. Tarif normal : 13€, Tarif réduit pour les 11 – 18ans : 11€, Gratuit pour les – de 10 ans
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Gaudí a été un architecte unique à son époque, mais il fut aussi l'un des rares à obtenir une commande qui lui dura toute la vie et qui, de fait, a dépassé sa vie. Ce temple brille par son originalité, par l'ambition qu'il démontre ainsi que par ses dimensions gigantesques. L'origine du la Basilique de la Sagrada Família remonte à 1869, lorsque Josep M. Bocabella eut l'idée d'ériger un temple en l'honneur de la Sainte Famille (Joseph, la vierge Marie et Jésus-Christ). Bocabella acheta le terrain et, en 1882, commença la construction d'une église de style néogothique. Le premier architecte du temple fut Francesc de Paula Villar, mais l'absence d'entente avec Bocabella provoqua un changement de plans radical. Villar fut congédié et on lui substitua Antoni Gaudí, qui termina la crypte et présenta un nouveau projet beaucoup plus ambitieux : construire une cathédrale avec une grande tour dédiée au Sauveur qui aurait 170m de hauteur. En 1891, il entama les travaux de la façade de la Naissance. 34 ans plus tard, Gaudí avait terminé le premier des quatre clochers qui s'élèvent de ce côté. Les trois autres devaient être achevés après sa mort
La Sagrada Família peut être considérée comme « une bible de pierre » du fait du grand nombre de symboles chrétiens que Gaudí imprima dans ses façades. Elle est, en définitive, un monument qui pourrait être lu comme une initiation complète à la religion catholique. C'est aussi une espèce de testament dans lequel Gaudí appliqua toutes les solutions structurelles qu'il avait étudiées et testées dans ses différentes œuvres, et un nouvel hommage à la nature. Par exemple, le temple repose sur des colonnes inclinées dont les branches soutiennent de petits fragments de voûtes qui produisent l'effet d'une forêt.
La façade de la Naissance, donnant sur le carrer de la Marina, est la grande œuvre figurative de Gaudí. Dans l'archivolte centrale, on peut voir Jésus, Joseph et Marie, sous l'étoile de l'Orient et entre le bœuf et l'âne, entourés d'anges, de musiciens et de chanteurs. Un examen attentif de sa décoration permet de localiser une centaine d'espèces végétales différentes et autant d'animaux représentés en sculpture dans les archivoltes et les moulures décorées. Cette façade a trois portes. La porte centrale est la porte de la Charité et on y voit les noms de la généalogie du Christ, le serpent et la pomme, l'enfant Jésus avec le bœuf et l'âne, ainsi que les signes du zodiaque tels qu'ils étaient le jour de la naissance de Jésus. Sur le côté, la porte de l'Espérance, dans laquelle sont représentés les noces de Joseph et de Marie, l'égorgement des Saints Innocents et la fuite en Égypte, ainsi qu'une représentation de la montagne de Montserrat. Sur le côté opposé, se trouve la porte de la Foi dans laquelle sont représentés la Visitation, ainsi que Jésus parmi les docteurs du temple et sur son banc de charpentier. Dans les pinacles de cette façade, on voit des épis et des grappes ainsi que Marie.
La façade du carrer de Sardenya est l'inverse de celle de la Naissance. Cette façade comprend une bonne centaine de sculptures contemporaines qui, suivant les ébauches de Gaudí, évoquent la passion et la mort du Christ, réalisées par le sculpteur Josep Maria Subirachs. La désolation, la nudité, la douleur, le sacrifice et la mort président à la passion du Christ pour annoncer sa résurrection et son ascension au ciel. Gaudí répétait que, s'il avait commencé par cette façade, les gens auraient renié la Sagrada Família. Contrairement à la façade décorée, la porte de la Passion semble dure et de lignes très marquées, comme si elle était faite d'ossements. Derrière un portique que supportent six grandes colonnes inclinées, comme six grands troncs, s'élève un immense fronton avec 18 colonnes plus petites. L'absence de décoration concentre la tragédie dans les faits principaux, très dramatiques, présidés par la figure du Christ nu au moment de sa mort.
Il faudra encore construire la façade principale qui, selon le projet de Gaudí, regardait vers la mer au-dessus du carrer de Mallorca.
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